« Voilà c’est fini » – Jean-Louis Aubert (1989)

Mathilde
21 novembre 2018

Chers lecteurs désabusés, l’épilogue aura un peu tardé. Nous voilà à Montréal depuis quelques mois maintenant.

Ce que vous avez raté :

* Et oui Mathilde a pu jouer une scène de Friends assise sur le véritable divan du Central Perk ! (au Warner Bros. Studios de Los Angeles) ;

* On a vu la locomotive de « Retour vers le futur 3 » rentrer dans son hangar (au musée « Railtown 1897 » de Jamestown) ;

* On a marché sur Beverly Hills et Hollywood Boulevard (à LA) ;

* On s’est balladé dans Sequoia NP et Yosemite NP ;

* On a flané le long de Big Sur (sur la Hwy 1 qui relie LA à Frisco) ;

* On a supporté « les bleus » face à la Belgique depuis l’écran géant installé dans le stade de San Jose ;

* On a roulé sur le Golden Gate à San Fransisco avec Alcatraz au loin ;

* Et enfin, les enfants et moi avons abandonné Bertrand avec sa maman pour qu’ils puissent ensemble découvrir de fabuleux paysages (Lake Tahoe, Crater Lake, Craters of the moon, Yosemite, Mount Rushmore, Chicago, Niagara Falls) et boucler la boucle (en arrivant quasiment un an jour pour jour après notre passage éclair l’été dernier) ;

* Quant aux enfants et moi sommes rentrés le jour de la finale de la coupe de monde de foot et vous savez quoi ??? la France a gagné 😉 ;

* Et oui il fait bon passer quelques semaines en France mais tout a une fin !

Alors quand on s’est enregistré pour prendre notre avion pour New-York, on s’est dit qu’on allait retrouver Bertrand le soir même et notre nouveau chez nous le lendemain.

Finalement le vol a été annulé, nous nous sommes retrouvés tous les 4 dans un hotel de Roissy et Bertrand sur une aire d’autoroute aux Etats-Unis dans son camping-car muni d’une tablette et d’une brosse à dent. 36h de retard pas très pratique à 3 jours de la rentrée scolaire !

Heureusement, on se retrouve facilement à New-York et pour une dernière fois dans le camping-car tous les 5, on espère arriver à Montréal pour dormir le soir même (après tout 600 km dans l’après-midi, cela ne nous effraie plus !).

Mais que serait un épilogue sans rebondissements ? (un épilogue justement non ?).

Nous voilà à la frontière, à quelques 80 km de nos pénates québécoises, 21h (soit 3h du matin pour nous autres tous juste débarqués de France), la dame au guichet nous dit d’aller faire enregistrer le véhicule, (à priori plus long que la dernière fois lorsque Bertrand est arrivé par les chutes du Niagara et personne ne lui a rien demandé pour le camping-car) et là, le douanier nous annonce qu’avec notre statut de Résident Permanent nous n’avons pas le droit de faire de rentrer au Canada avec un véhicule immatriculé à l’étranger … Comment ça ? on peut pas rentrer le camping-car ? nous oui, le véhicule non … nous deons faire une demande d’importation qui peut durer … plusieurs semaines !!!

Dépités, épuisés, découragés, nous faisons demi-tour vers l’aire de repos où Bertrand nous a attendu quelques jours auparavant. Incapables de dormir, Bertrand et moi fomentons un plan impliquant que moi et les enfants prenions le bus à 6h du matin pour Montréal. A 13h le lendemain, j’arrive avec les valises et les enfants à la maison, nous nous empressons d’aller au supermarché acheter le minimum de literie que nous aurions du récupérer du camping-car. Bertrand entre-temps trouve un camping pour stocker le camping-car et communique avec notre potentiel acheteur qui lui annonce gentiment que de toute façon il n’avait plus l’intention de nous acheter le véhicule (on aurait surement du lui prendre des arres !). Il décide de ne pas tenter le diable en essayant de repasser par les chutes du Niagara (qui se trouve tout de même à plus de 600 km) et nous rejoins le soir même à Montréal (il s’avère que le fait que bertrand ait pu rentrer avec le vehicule en août était une erreur et le camping-car reste donc pour le moment aux Etats-Unis en attendant soit que l’on fasse une importation permanente soit qu’on le renvoie en France).

Depuis presque trois mois, et avec un peu de retard, les enfants ont fait leurs rentrées, il a fallu s’habituer aux longues heures assis (pour Léonard), aux listes de fournitures aux noms obscurs (duo-tang ??? pour moi), aux réveils matinaux (Isaac et Virgile), au système bancaire déroutant et aux écureuils voleurs d’avocats (Bertrand) mais on s’est vite fait aux activités scolaires et aux jeux d’eau des parcs de la ville (Léonard), à finir l’école à 15h et les profs cool (Isaac et Virgile), aux écureuils (Mathilde) et au supermarché asiatique qui déborde de produits que l’on n’avait plus revu depuis nos voyages en Asie (Bertrand).

Encore beaucoup à raconter mais là l’histoire va ressembler à celle des milliers de français qui débarquent chaque année ici (bon je dis ici, c’est plutôt à quelques kilomètres d’ici car nous résidons dans un quartier anglophone très cosmopolite où notre francophonie et notre teint d’endive font de nous des extra-terrestres (les copains de Virgile se demandent encore si il ne se teint pas les cheveux pour être aussi blond !).

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