« Partis pour rester » – Francis Cabrel (2015)

Mathilde
3 octobre 2017

Ragaillardis par 3 jours à Samaipata, charmant village touristique au climat clément (allitération) à proximité duquel nous visitons El Fuerte un site pré incas essentiellement constitué d’une grosse (très grosse en fait) pierre sculptée à l’utilité controversée (incas, colons, extra-terrestres…), nous repartons vers Sucre. Une grosse journée de route « dégueulasse » nous attend avant d’arriver à notre première étape.

Sur une cinquantaine de kilomètre, alors que les enfants dorment encore, Bertrand et moi nous congratulons vivement sur notre monture, oui vraiment nous avions bien fait de choisir ce modèle de véhicule, et oui on a de la chance finalement on n’a pas eu de problèmes mécaniques jusqu’à maintenant, non pas de doute de coté là, on assure, certes le joint des toilettes est hors d’état et la salle de bain est un peu zone sinistrée entre l’odeur et les fuites, mais bon on n’a pas de problèmes sérieux, genre une panne qui nous immobiliserait …

Et puis quelques minutes plus tard … de la fumée blanche, beaucoup de fumée blanche, trop de fumée blanche …

Pas de doutes, nous avons un problème, et le problème est de taille !

Nous sommes au bord de la route, loin de tout et c’est bien notre précieuse monture qui nous lâche, Bertrand identifie qu’il s’agit d’huile qui brûle mais ça ne nous aide pas beaucoup. Nous décidons de rebrousser chemin vers un village que nous venons de croiser, serrant les fesses pour ne pas aggraver la situation (mais se faire remorquer semble vraiment improbable à cause de la route, du pays, de la taille du véhicule).

Après une bonne intoxication à l’huile brûlée, nous arrivons à Los Negros, les premiers passants que nous rencontrons identifient qu’il s’agit d’un problème de turbo et nous dirige vers le mécanicien le plus proche. Nous nous garons devant chez lui et l’attendons patiemment (nous sommes dimanche). Nous sommes autosuffisants et confiants … Un peu moins quand le mécanicien nous explique qu’il va partir le lendemain à Cochabamba (grosse ville du nord) le réparer, puis s’il ne peut pas le réparer il ira à Santa Cruz (d’où nous venons) pour en acheter un neuf (cette conversation nous prend environ 24 heures, il parle avec une boule de coca dans la bouche et très rapidement).

Finalement lundi, conscients que nous ne nageons pas en pleine immunité mécanique, que 90% de nos échanges avec le mécanicien nous ont échappé et que le réservoir des eaux usées et toilette ont une capacité limitée , nous repartons avec quelques bagages à Samaipata dans un petit hôtel (avec petit-déjeuner inclus ;-).

Nous en repartirons finalement une semaine plus tard, nous avons : randonné, rendu visite au zoo-refuge (2 fois – Virgile s’est trouvé une nouvelle meilleure amie très affectueuse – voir photo), beaucoup mangé dans des restaurants pas très chers mais surtout dans un restaurant carrément donné (une dizaine d’euros à tous les 5).

Malgré l’incertitude du dénouement de la situation (nos recherches internet étaient parfois inquiétantes), nous avons profité d’un quotidien sans carburant, sans course, sans vaisselle, sans lessive – surtout parce que nous avions pris très peu d’habits – bonjour la culotte qu’on lave chaque soir, pour reprendre toute humide le lendemain 😉).

Bertrand a supervisé le changement de turbo et estimé qu’une contre-visite s’imposait avant de reprendre la route, nous sommes donc de retour à Santa Cruz, mais cette fois nous avions presque la bonne adresse, et notre mûle est entre de bonnes mains pendant que nous profitons de la piscine d’un petit hôtel sympa doté d’un internet plus efficace que jamais.

2 comments on “« Partis pour rester » – Francis Cabrel (2015)”

  1. Je suis impressionné ! En effet, ma propre expertise en Francis Cabrel s’arrête au milieu des années 90. Va falloir que je me mette à jour. Je me mets à jour aussi dans votre parcours, j’avais manqué le début du blog !
    Vous avez déjà vécu pas mal d’aventures en quelques semaines ! Je viens de m’abonner au blog pour pouvoir en avoir aussi par procuration.
    Bises !

    1. Je confesse, je n’ai jamais aimé Francis Cabrel jusqu’à cette chanson et j’ai écouté l’album en boucle – la crise de la quarantaine sûrement… (Je tiens à préciser que les titres ne sont pas mes chansons fétiches – ça ne joue déjà pas en ma faveur de connaître Ophélie Winter)
      Plutôt des péripéties que des aventures mais on ne s’ennuie effectivement pas

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