« I am a loser » – The Beatles (1964)

Mathilde
3 octobre 2017

Plutôt satisfaits de nous en être sortis à si bon compte (1300 km évités) nous partons , surs de notre bonne étoile à l’assaut de Santa Cruz, ses mini bus suicidaires, ses marchés qui grignotent les rues, ses vendeurs de soda qui circulent entre les voitures au feu, son code de la route inexistant, à la recherche d’un endroit pour remplir notre bouteille de gaz armés d’un GPS et de notre bon sens (probablement notre inconscience plutôt).

Après deux heures de recherches infructueuses, de conversations vaines en indications trop vagues, nous ne savons même plus si une seule des personnes à qui nous avons demandé des informations (magasin d’adaptateur, livreurs de bouteilles de gaz, magasin de réfrigération, cycliste désireux de nous aider) a compris notre problème, en désespoir de cause nous nous dirigeons vers des centres commerciaux espérant nous connecter à un wifi gratuit et trouver des renseignements. Deux centres commerciaux plus tard, nous avons des cordes de guitare et un cordon de chargement pour les ipods, mais aucun accès internet. La ville a eu raison de nous, dépités nous décidons de commencer à prendre la route de la montagne sans le précieux gaz, dans quelques km nous attend au bout d’une piste un camping avec un rivière et des cascades, ce qu’il nous faut pour nous remettre en forme.

Ainsi après une dizaine de km, nous nous engageons sur une piste sablonneuse mais après qq centaines de mètres nous devons rebrousser chemin, la piste passe par un cours d’eau qui certes est franchissable par des 4×4 mais nous ne nous risquerons pas : Bertrand traverse le gué à pied, mais le fond sablonneux et l’eau a hauteur du genou nous font entrevoir une fin de soirée catastrophique. Il semblerait que nous commencions à douter à nouveau de notre bonne étoile et décidons de continuer la route plutôt que risquer l’ensablement. Heureusement le prochain camping est à 70 km, nous avons largement le temps d’y arriver avant la nuit d’autant plus que le propriétaire de notre camping nous a assuré le matin même que la route pour Samaipata était en bon état (les belges y étaient passés mais les suisses nous l’avaient fortement déconseillés mais nous ne savions pas sur quelle portion). Soixante dix kilomètres d’une route de montagne à croiser des mini-bus, des semi remorques, des cars de voyageurs fous (les cars pas les voyageurs) sur une demi chaussée défoncée (l’autre moitié étant en travaux). Trois heures plus tard, la nuit est tombée sans appel quand nous atteignons le camping … fermé. Nous décidons néanmoins de stationner à la porte du camping, frôlés par les camionneurs inconscients qui continuent d’emprunter la route malgré l’obscurité et leurs phares défaillants.

Voilà, notre journée loose va s’achever, nous commençons à dîner quand heureusement quelqu’un vient nous ouvrir le camping (et le refermer derrière nous aussi sec).

Demain sera un autre jour, meilleur … espérons !

Le lendemain était effectivement un autre jour, par contre 3 jours après …

 

 

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