« Mon anniv' » – Renaud (2016)
La Colombie, notre dernier passage de frontière 100% hispanophone et 100% Amérique du Sud. Après ¾ d’heures de queue à la frontière équatorienne, nous avons vers 10h30 commencé le passage de la frontière colombienne, nous et une centaine de personnes principalement des émigrants vénézuéliens fuyant leur pays par la Colombie. Sept heures plus tard, nous avions nos passeports tamponnés ! Conscients que notre interminable attente n’était pas si terrible à coté de ce qu’enduraient nos compagnons de file d’attente, nous prenons les choses plutôt bien.
Le lendemain de notre arrivée nous visitons la spectaculaire cathédrale de Las Lajas avant de nous retrouver à nouveau dans les montagnes, le brouillard et la pluie. Quelques journées de météo pluvieuses, quelques visites dont une plantations de café et nous nous retrouvons dans un garage : changement de plaquettes de freins (mises à rude épreuve par les lacets successifs et les pentes abruptes) et vidange à Bogota, où il ne fait jamais chaud, pendant cinq improbables (pour ce genre de réparation) et interminables journées. A ce point là du voyage on veut qu’il fasse beau et chaud, alors on fonce droit vers les plages colombiennes.
En fait, la route n’est pas droite du tout, et on ne peut s’empêcher, à raison, de s’arrêter ça et là, tantôt pour la grandiose (et quasi unique) cathédrale de sel de Zipaquira, de beaux villages et évidemment un garage pour réparer le frein à main (probablement endommagé lors de notre passage au garage de Bogota). Le passage au garage de Bucaramanga est mémorable entre cadeaux et photos, une belle journée !
On descend enfin en altitude et une chaleur pesante nous accompagne désormais. Nous passerons les quelques jours suivants dans un charmant camping qui aurait pu être idyllique si nous n’avions du endurer :
* une rave party jusqu’à 5h du matin ;
* des mouches de sable voraces : des piqûres partout, des démangeaisons à se faire saigner ;
* une chaleur insoutenable la nuit (bizarrement très supportable la journée) ;
* et des noix de coco qui tombaient lourdement menaçant l’intégrité de nos boîtes crâniennes à tout instant.
Mais aussi :
* un van voisin avec une sympathique famille franco belge ;
* un lâcher de tortues marines sur la plage ;
* une magnifique plage bordée de cocotiers avec des vagues pour faire du body board (pas pour se baigner) ;
* une charmante rivière où nous pouvions nous baigner ;
* de délicieux smoothies de fruits exotiques …
On a fini par partir au bout de 5 ou 6 jours et rejoindre la Playa Blanca malheureusement envahie de touristes en journée mais à partir de 16 heures nous avons pu profiter du sable blanc et surtout de la mer bleu transparent pour aller longuement contempler les poissons sur un récif un peu au large (on a enfin pu utiliser nos masques et nos tubas !).
Il était alors temps pour moi de quitter l’Amérique du Sud et m’envoler vers notre future Patrie (au moins future résidence) pour y trouver notre prochain foyer après avoir fêté un peu en avance les anniversaires de Virgile et Léonard. Pendant ce temps, Bertrand mettait le camping-car sur un bateau direction le Mexique. Lui et les enfants en profitaient pour panser leurs piqûres d’insectes et rattraper de leurs mauvaises nuits dans dans un appartement climatisé de Carthagène.
Nous nous retrouverons quelques jours plus tard dans l’aéroport de Mexico City, puis aux Etats-Unis pour écrire le dernier chapitre de nos pérégrinations. Si tant est que nous parvenions à récupérer le camping-car rapidement ! Sinon nos pérégrinations ressembleront à la description d’une obscure zone portuaire mexicaine !